Éthique des greffes de visage et d’organe

Travaux d’Emmanuel Fournier

  • La Fabrique du visage. De la physiognomonie antique à la première greffeAvec un inédit de Duchenne de Boulogne (sous la direction de François Delaporte, Bernard Devauchelle, Emmanuel Fournier). Éditions Brepols, 2010


2010 2 Fabrique du visage
Incluant : Emmanuel Fournier, Une identité à façonner, p. 241-256.

La diversité des études ici rassemblées s’ordonne autour de deux moments forts pour la réflexion : la publication d’un manuscrit inédit de Duchenne de Boulogne, Considérations sur la mécanique de la physionomie (1857), et la première greffe de la face, effectuée par Bernard Devauchelle et son équipe en novembre 2005 à Amiens. Ces événements soulèvent de nombreuses questions, tant en histoire des sciences biologiques et médicales qu’en histoire de la civilisation. Questions que suscite le vivant humain comme sujet d’intervention, mais aussi questions sur l’apparence comme dimension essentielle de l’existence humaine. Le défi à relever : prendre, ensemble, l’invention du visage et de l’expressivité comme sujets d’étude.

  • Transplanter. Une approche transdisciplinaire : art, médecine, histoire et biologie (sous la direction de François Delaporte, Bernard Devauchelle, Emmanuel Fournier). Éditions Hermann, 2015

Incluant : Emmanuel Fournier, Greffes d’idées, greffes de rien ? , p. 227-235.

2015 Transplanter 2

Les opérations récentes de greffe de visage ont rappelé le caractère révolutionnaire de toute transplantation et plus généralement de l’acte même de transplanter. Celui-ci soulève de nombreuses questions qui se posent en des termes tantôt semblables tantôt différents dans des domaines fort divers allant de la botanique à la médecine, en passant par l’histoire des civilisations, l’histoire des sciences, les travaux artistiques. Comment s’est opéré le passage des pratiques de jardinier à l’intention médicale ? Quelles relations entre les transplantations de populations et les gestes de manipulation des organismes vivants en vue d’effets économiques ou esthétiques ? Qu’en est-il de la frontière entre normes vitales et normes sociales ?

Le présent ouvrage, dans la suite du colloque de Cerisy, s’est attaché à soumettre ces différentes questions à l’épreuve de la transdisciplinarité.